Merci...mais vraiment,...fallait pas!

Publié le 21 avril 2017 par Picou Bulle

Recevoir un cadeau, c'est toujours un plaisir! Non? Bon, OK, ça dépend du cadeau.

Qui n'a jamais reçu un cadeau ~~pourri~~ surprenant en se sentant obligé de remercier Mamie Jacquotte avec son plus beau sourire factice?!

Je crois qu'on a toutes eu, à un moment donné, à s'extasier devant un ou plusieurs cadeaux au mieux, inutiles, au pire, carrément affreux!

Pourtant, être parent, c'est aussi un peu se voir offrir deux fois plus de cadeaux.

Les siens, bien sûr, mais aussi maintenant ceux de ses enfants, parce qu'on finit bien souvent par en profiter presque autant qu'eux.

Alors, si la plupart du temps, les amis/la famille ont heureusement bon goût, et un peu de jugeotte, les erreurs de parcours semblent malgré tout inévitables, vu le nombre effarant de cadeaux que nos chers pourris-gâtés recevront dans leur enfance.

Mon jules et moi sommes issus de familles assez nombreuses, et surtout généreuses - alors on croûle souvent sous les cadeaux, surtout à Noël.

Pour le plus grand bonheur des filles...mais parfois moins le nôtre!

Offrir le cadeau idéal, ce n'est pas facile, c'est sûr. Mais avant de commettre un impair, il y a quelques règles de base dont on prend vite conscience, en tant que parent.

cadeau

Déjà, si on le peut, il est toujours utile de se renseigner un minimum sur les goûts de l'enfant (et des parents!) ; et puis il y a quelques aspects pratiques qu'il est toujours mieux de prendre en compte avant d'offrir un jouet à un enfant...

L'idéal étant par exemple :

de vérifier auprès des parents si l'enfant n'a pas déjà le cadeau prévu en 18 exemplaires (par exemple, quand tu as deux filles, tu finis vite par pouvoir faire une nursery complète avec les 14 poupées que vont recevoir chacune d'entre elles...)
de prendre en compte la taille du logement des parents (même si dans tous les cas, il est plus facile de ranger des petits poneys qu'un méga gros baril de Mégablocks ou le Château géant des tut tut Mobiles - mais j'dis ça, j'dis rien...)
d'envisager la durée de vie du jouet (les jouets d'éveil pour un bébé, c'est très mignon c'est clair - mais ça dure si peu de temps par exemple, qu'il vaut mieux qu'ils soient évolutifs!)
de respecter la tranquillité des parents (ah, les jouets musicaux sans bouton stop, ni possibilité de régler le volume, ou les poupées qui chantent en boucle le même air...on en parle? avant qu'ils ne me rendent folle!?)

Reste l'option vêtement...mais là encore le terrain est potentiellement miné.

Il y a les vêtements de bébé si jolis, mais qui seront complètement hors-saison quand bébé aura atteint l'âge requis (heureusement qu'on a eu une fille en été et l'autre en hiver pour recycler! Mais j'avoue m'être parfois moi-même faite avoir en offrant des cadeaux de naissance...).

Autre classique, les vêtements offerts mais jamais utilisés car d'une taille devenue trop petite entre-temps (et là c'est assez difficile à prévoir, les bébés ne grandissant pas tous au même rythme...).

Et le mieux, les vêtements d'un style...expérimental (mieux vaut se renseigner sur les goûts de la maman, ou en tout cas éviter les trucs très particuliers ou hyper criards que tout le monde n'aime pas!).

Bref, avec un vêtement non plus on n'est pas toujours sûrs de viser dans le mille.

De toute façon, malgré toutes les bonnes intentions, il y a aura toujours de "fausses bonnes idées"...

Quand bien même on respecte les points ci-dessus à la lettre, on n'est jamais sûrs de rien.

Même des super cadeaux qu'on était contents de recevoir, qui avaient l'air de très bonnes idées sur le papier, peuvent finalement se révéler être un enfer insoupçonné au quotidien...

cadeaux pourris

Le livre-puzzle ci dessus, par exemple. Il avait l'air inoffensif, Tchoupi, avec sa bonne bouille toute ronde... Livre et puzzle à la fois, avec 6 pages différentes composées de 6 puzzles 16 pièces : parfait pour concilier lecture et jeu de dextérité!

Mais c'était bien vite oublier qu'en vrai, bébé adôôôre défaire les puzzle...mais bien moins les refaire! Du coup je me retrouve à chaque fois avec un gros tas de pièces de puzzle toutes mélangées à toutes remettre en place. (Et ça tombe bien car j'ai souvent 15mn à perdre pour juste trier et ranger UN SEUL livre!).

Enfin il y a aussi l'option facile, le top du cadeau pourri...le jouet marketing.

Celui dont tu as vu 250 fois la pub, et que les gosses réclament à corps et à cri. Ceux que tu essayes tant bien que mal d'éviter autant que possible, jusqu'à ce que quelqu'un lui offre justement pile la version qui prend le plus de place et fait le plus de bruit.

Ce jouet du diable dont ton gamin se lassera au bout de 3 jours, et qui est d'ailleurs tellement naze qu'il n'existera plus l'an d'après...Je croise les doigts mais on a toujours réussi à passer à côté!

(c'est pourtant ma tradition de les repérer dans les catalogues de jouets, à Noël! ...J'ai vu par exemple les années précédentes (sans rire!) : "Toutou-rista", "Carlo Crado", un "pistolet à pets", et cette année, "Prout de cochon" et le fameux "Pie face"...On n'a pas tous la même conception du jeu de société en famille visiblement!)

Trop-de-jouets

Du coup quand j'ai un cadeau à faire, j'essaie d'utiliser mon expérience de parent.

Ca m'aide à trouver un compromis entre le plaisir de l'enfant, et celui de ses parents.

Alors si j'ai le choix, je privilégie en général :

les livres (ça ne prend pas de place, et vu tout le choix des librairies, peu de chances de doublons! Et si l'enfant n'est pas un grand lecteur, les "cherche et trouve" marchent toujours) ;
les kits d'activité manuelles (ça prend peu de place, et une fois utilisé, ça laisse le champ libre pour en offrir un nouveau une prochaine fois!) ;
ou les jouets petits, silencieux et si possible évolutifs.

Après, comme vous le savez, nos petits pimousses ont tout de même souvent des idées bien précises de ce qui leur fait envie...

Alors la vérité, c'est que bien souvent...et bien je finis par mettre toutes mes belles idées dans ma poche, pour avant tout faire plaisir à l'enfant, même si ça ne me plaît pas à moi.

Le plaisir du cadeau tient surtout dans l'attention que l'on offre à l'enfant, pour lui montrer avant tout qu'on a pensé à lui.

Mais quand on le peut - autant joindre l'utile à l'agréable, en se mettant du même coup les parents dans la poche!